Le p(r)estidigitateur et les sondeurs

LE voici donc en vacances.

Il fallait bien ça ! Pour quelques dizaines d'années de SMIC, le citoyen président vient de s'offrir deux jours et demi de vacances. Invité par son ami Bolloré (vous savez le B d' OCB). Ah ! On en a roulé des fameux dans les feuilles OCB.
Je me suis interrogé pour savoir quand a commencé cette présidentielle. C'est incontestable. La ligne de départ a été coupée par le soldat Sarkozy en 1987. Une fois TF 1 privatisée.
Ensuite le téléspectateur a été lobotomisé. Il y eu Poivre et Jacques Pradel, puis Lagaff, puis Cauet et autres Arthur et con... pagnies. Une fois le cerveau du téléspectateur lessivé, on en fit un cerveau d'électeur.
Puis les médias créèrent le candidat idéal. Celui qui vraiment remplissait chaque case laissée vacante par chaque doute ou chaque angoisse. Et cela donna un programme polymorphe jouant sur toutes les peurs. Avec un seul sauveur possible : Sarko le Vengeur.

Le vengeur de la petite entreprise qui ne peut pas payer ses charges.
Le vengeur du gros contribuable qui s'enfuit pour payer moins ailleurs.
Le vengeur de la petite vieille qui a toujours eu peur des bougnoules.
Le vengeur du jeune qui ne trouve pas de travail, du travailleur qui se lève trop tôt pour gagner trop peu, du grand patron qui se couche trop tard pour gagner trop peu aussi.
Le vengeur du CAC 40 mais aussi du Livret d'épargne. Le chantre du Yacht mais aussi du vélo ! L'homme qui lit Albert Cohen mais le fait chanter par Mireille Mathieu.
Bouygues, Lagardère et autres ont créé l'animal médiatique parfait.
Les instituts de sondages s'en mêlèrent. Ils créèrent la tendance. Ils créèrent même Ségo. L'adversaire parfaite. Suffisamment crédible pour rendre la victoire du Vengeur triomphale. Suffisamment inéligible pour qu'aucun risque ne fut couru.

Et maintenant, on prend les mêmes et on recommence. Les sondages repartent de plus belle. Pour les législatives, ne lisons plus aucun sondage. Évitons la manipulation. Soyons libres ! ENFIN !